Langues
L’archipel compte deux langues officielles: le swahili et l’anglais, mais pratique aussi l’arabe.
Le Swahili
La République autonome de Zanzibar est l’un des rares États du monde à avoir une population dont la majorité parle le swahili ( appelé kiswahili à Zanzibar) 95% de la population. Dans les autres pays, y compris en Tanzanie, le swahili est une langue seconde véhiculaire servant aux communications inter-ethniques. À Zanzibar, le swahili est parlé dans toutes les îles de l’archipel, et crée une forme d’identification identitaire. Cependant il existe des différences de dialectes suivant les iles. L’intercompréhension entre ces variétés étant relativement aisée.
L’Arabe
Il n’est pas une langue officielle, mais près de 15% de la population s’exprime en arabe. À Zanzibar, l’arabe omanais est parlé dans les familles d’origine arabe; il ne sert pas aux échanges inter-ethniques (dominés par le swahili), ni dans les relations commerciales (dominées par l’anglais).
L’Anglais
L’anglais est la langue officielle comme le swahili à Zanzibar, mais elle n’est une langue maternelle que pour une très faible portion de la population. L’anglais n’est parlé que par moins de 5% de la population: car seulement 10 % de la population zanzibaraise est scolarisée (partiellement) dans cette langue.
Religions
A Zanzibar, plus de 95% de la population est musulmane. Les locaux pratiquent l’islam sunnite et leur vie est largement influencée par leur religion. L’île a traversé près de deux siècles de colonisation omanaise qui laissèrent derrière eux des traces importantes de leur passage comme de très belles mosquées.
D’autres religions largement minoritaires sont présentes sur l’île, avec des petites communautés de dawoodis bohras, d’ismaéliens et de chrétiens catholiques et protestants. Ici, chaque croyance vit en bonne intelligence avec les autres religions. La diversité de culture et de population de Zanzibar est ainsi un atout pour cette ile pleine de charme.
Arts traditionnels
Peinture
Le bleu zanzibar existe. Il est utilisé par de grandes marques: automobile, chaussures, etc..
Plusieurs galeries à Stonetown proposent des tableaux très originaux et colorés réalisés à l’huile ou à partir de henné.
On peut citer le succès du concept du développement de la Forster Gallery Zanzibar avec son OpenSpace. Cette galerie offre un lieu de travail entièrement équipé pour les artistes locaux. En tant qu’invité, vous avez la possibilité de découvrir l’émergence de l’art dans la galerie Forster. Observez un artiste au travail et dialoguez avec lui.
Littérature
Les premières œuvres littéraires connues à ce jour swahili de la première moitié de XVIIIe siècle. Ils ont été écrits à l’origine en utilisant l ‘alphabet arabe, mais sont très rares. Par ailleurs, Zanzibar a inspiré de nombreux écrivains et poètes, comme Arthur Rimbaud qui parle de son désir de rejoindre l’archipel, ou Jules Vernes qui fait commencer « Cinq semaines en ballon » sur l’île. Pour se replonger dans l’ambiance des palais, il faut lire ces Mémoires, écrites en allemand et publiés anonymement en 1886, qui parurent en anglais dès 1888 sous le nom de l’auteur Emity Salmé Ruete. Témoignage unique sur la famille régnante et sur la vie à Zanzibar au XIXe siècle, elles séduisent à la fois par la qualité de l’écriture et le récit du destin exceptionnel d’une princesse arabe et musulmane.
Musique et chants
Le twarab correspond initialement à des concerts et concours de violons arabes, qui progressivement associent également des influences indiennes. Jusqu’aux années 1930, le taarab est joué et chanté par des hommes, en arabe. Mais la chanteuse Siti binti Saad introduit un répertoire en swahili, popularise cette musique et enregistre ses chansons sur des 78 tours en Inde.
Tandis que des musiciens jouent des thèmes improvisés sur des airs connus, les chanteurs improvisent des paroles, le plus souvent ironiques et pleines d’esprit, prétexte à toutes les moqueries, mais aussi, à transmettre divers messages codés aux oreilles qui savent entendre. Les performances viennent autant du chanteur que des musiciens. Aujourd’hui, à Zanzibar, les taarabs n’ont rien perdu de leur esprit caustique d’antan.
Artisanat
Les magnifiques tissus traditionnels kanga
Le « kanga » est une pièce traditionnelle de la culture swahilie. Ce vêtement rectangulaire que l’on porte habituellement à la taille, se compose de motifs et couleurs vives. En plus de son aspect esthétique, cette pièce incontournable dispose d’un usage insoupçonné et atypique: la transmission de messages.
Si le kanga est avant tout connu pour son design aux motifs et aux couleurs chatoyantes, il doit aussi sa renommée à ses phrases écrites sur la partie centrale du tissu.
C’est cette partie appelée « mji » en swahili, que viennent s’inscrire des phrases tirées pour la plupart de proverbes ou de poèmes swahilis.
La sculpture
Plusieurs formes sont présentes à Zanzibar :
Les statuettes scultées , souvent à l’image en essence de bois précieuse, palissandre, ébène …
Des sculpteurs de portes et de coffres perpétuent des traditions omanaises et indiennes. On peut les voir travailler dans la ville, souvent en plein air. Ils construisent aussi les boutres, des bateaux en bois a la fois grands et élégants.
Les bijoux traditionnels
Bracelets faits à la main ! Au Cultural Art Center Zanzibar, des artisans créent des bracelets avec du plastique recyclé et des tissus typiques de Zanzibar.
Musique et chants : le taarab
Les spectacles de danse et de musique sont le point d’entrée dans la culture de Zanzibar .
Le taarab correspond au départ à des concerts et concours de violons arabes, qui progressivement associent également des influences indiennes. Jusqu’aux années 1930. Le taarab est joué et chanté par des hommes, en arabe. Mais la chanteuse Siti binti Saad introduit un répertoire en swahili, popularise cette musique et enregistre ses chansons sur des 78 tours en Inde.
Tandis que des musiciens jouent des thèmes improvisés sur des airs connus, les chanteurs improvisent des paroles, le plus souvent ironiques et pleines d’esprit, prétexte à toutes les moqueries, mais aussi, à transmettre divers messages codés aux oreilles qui savent entendre.
Danse : représentation de ngoma
Ce sont des danses africaines rythmées et entraînantes, sur fond de tambours et de percussions traditionnelles: le ngoma — mot d’origine swahili — aussi appelé ingoma, est un tambour traditionnel bantou, c’est-à-dire utilisé par les locuteurs des langues bantoues en Afrique.
Gastronomie
La cuisine de Zanzibar reflète plusieurs influences, conséquence de la nature multiculturelle et multiethnique de l’héritage de Zanzibar et swahili. C’est un mélange de diverses traditions culinaires, dont la cuisine bantoue, arabe, portugaise, indienne, britannique et même chinoise!
La cuisine zanzibarie se compose essentiellement de poissons et fruits de mer frais : le thon, le calamar, la langouste ou le poulpe. En accompagnement, vous avez le choix entre du manioc, des haricots, du riz, de la banane plantain ou de la patate douce.
Quelques plats typiques
Le Riz pilaf (ou riz pilau)
Un riz cuit dans un mélange d’épices (ail, gingembre, cumin, cardamome, clou de girofle, cannelle, fines herbes), d’oignons frits, de pommes de terre, et de bouillon.
Le Biryani
Ce plat est originaire du Moyen Orient et d’Inde : le riz cuit dans une variété d’épices est associé à un curry de viande ou de poisson.
Pweza wa nazi (curry de pieuvre)
Le curry de poulpe est un des plats merveilleux de Zanzibar. Le poulpe préparé est mijoté dans un mélange crémeux de crème de noix de coco, curcuma, curry, cannelle, ail, citron vert et cardamome, et servi avec du piment rouge et du riz.